Narval

Le narval, surnommé la licorne des mers, est un cétacé. Les mâles possèdent une unique «corne» torsadée, issue de l'incisive supérieure gauche, qui peut mesurer jusqu'à trois mètres de long.



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Statut IUCN Données insuffisantes - Mammifère (nom vernaculaire) - Odontoceti

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Définitions :

  • Mammifère marin de l'ordre des cétacés, dont une incisive de la mâchoire supérieure forme une longue défense (source : fr.wiktionary)
  • (nar-val), nm Genre de cétacés appartenant à la famille des delphiniens, où on distingue la licorne de mer, qui porte à l'... (source : golfes-dombre.nuxit)


Le narval (Monodon monoceros), surnommé la licorne des mers, est un cétacé. Les mâles possèdent une unique «corne» torsadée, issue de l'incisive supérieure gauche, qui peut mesurer jusqu'à trois mètres de long.

Jusque vers le début du XVIIIe siècle, on pensait que les exemplaires connus de cette «corne» appartenait à la légendaire licorne. La rareté du narval et son habitat réduit ont contribué à la persistance de la légende.

Reconnue ensuite comme une arme, ou un outil, la «défense» du narval est actuellement analysée comme un organe sensoriel, dont les riches terminaisons nerveuses permettent au narval de percevoir les différences de pression, de salinité, ou de température.

L'animal lui-même a une longueur de 4 à 5 mètres et vit en groupes dans l'océan Arctique.

Nom et étymologie

Le narval a été décrit par Linné dans son Systema Naturæ. Le nom, comporte le radical wal provenant soit d'une langue nordique et signifiant baleine[1], mais aussi le radical nár du vieux norrois signifiant «corps (mort)», en référence à la couleur grise du corps du narval, comparable à celle des marins noyés[2]. Le nom latin Monodon monoceros est dérivé du grec et veut dire «une dent, une corne».

La corne de la légendaire licorne

Dent de narval présentée comme une corne de licorne

La légende de la licorne date de la Grèce antique. La corne des rhinocéros était vendue comme étant une corne de licorne, jusqu'à ce qu'on découvre celle des narvals : longue et torsadée. La dent du narval a énormément contribué à forger l'image qu'on se donnait de la licorne au Moyen-Âge. Les navigateurs revendaient cette corne pour plusieurs fois son poids en or. Au XVIe siècle, Élisabeth Ire d'Angleterre aurait payé plus de 10 000 livres pour une seule corne, soit le prix d'un château en entier. Les gens attribuaient des vertus à ces cornes, telle la faculté de neutraliser les poisons, et se faisaient par conséquent faire des gobelets dans cet ivoire. Il a fallut attendre 1704 pour que le lien soit établi avec le narval.

On a longtemps présenté la corne du narval comme une arme de chasse pour harponner les poissons, ou d'un outil pour briser la glace pour permettre au narval de respirer à l'air libre, mais les femelles qui n'ont pas cet appendice ont la même alimentation et doivent aussi respirer de l'oxygène à l'air libre à intervalle régulier (aux 7 à 20 minutes).

D'autres hypothèses sous-tendent que cette dent servirait plutôt à courtiser les femelles telle la queue d'un paon ou encore qu'elle servirait aux combats entre mâles en rut. Mais aucune étude ne venait étayer ces hypothèses, malgré le fait qu'on ait fréquemment trouvé des mâles qui se frottaient mutuellement la corne (phénomène nommé tusking en anglais) ou qui avaient des cicatrices sur la peau. On pense à présent que ces mâles qui se frottaient les cornes cherchaient plutôt à en éliminer les parasites.

On sait désormais (selon une étude menée par des chercheurs en médecine dentaire d'Harvard) que cette dent serait en fait un organe sensoriel extrêmement sensible. En effet, elle renferme près de dix millions de terminaisons nerveuses qui permettent au narval de détecter les différentes pressions, les changements de températures et les niveaux de la salinité de l'eau mais aussi des particules spécifiques aux espèces animales constituant son alimentation.

Alimentation

Ce carnivore aime bien chasser les crevettes, il mange aussi des calmars, crustacés et mollusques. De plus, il se nourrit de flétan, de morues polaires, de plies et de pieuvres.

Particularités

Un squelette de narval avec des doubles défenses. Ces doubles défenses sont un trait inhabituel chez les narvals. (Musée zoologique de Hambourg)
"Défense" du narval

Cycle de vie

Le narval vivrait jusqu'à 50 ans. Les mâles atteignent la maturité sexuelle vers 8-9 ans et les femelles entre 4 et 7 ans. La période de gestation est d'environ 15 mois. Les accouplements se font au printemps en avril et les naissances arrivent l'année suivante en juillet, où les femelles allaitent leur petit pendant 4 mois. Comme pour plusieurs autres cétacés, on constate que le taux de reproduction est affecté à la baisse par l'activité humaine et ses polluants.

Morphologie

Les narvals sont des cétacés du sous-ordre des odontocètes (cétacés à dents terme opposé à mysticètes cétacés à fanons ainsi qu'à double évent). Les narvals sont des mammifères avec une petite tête arrondie pourvue d'une petite bouche ronde. Ils ont de petites nageoires retroussées vers le haut. Tout comme les autres baleines arctiques, ils n'ont pas de nageoires dorsales et sont isolés du froid par une épaisse couche graisseuse vascularisée. Les mâles peuvent peser jusqu'à 1 600 kg et atteindre 5 mètres de longueur alors que leur corne peut atteindre 3 mètres de long. Les femelles sont plus petites et peuvent atteindre les 1 000 kg pour 4 mètres de long. À l'apparition, les petits pèsent 80 kg et mesurent 1, 5 mètres. La couleur du narval change selon son âge : à l'apparition il est bleu gris ou brun (selon les sources), à l'âge juvénile il sera bleu noir; adulte il sera noir. Par la suite, plus le narval vieillira, plus sa peau recouvrira de taches blanches au point de devenir presque blanc.

Une dent unique dans le règne animal

Cette corne est en réalité une dent du maxillaire gauche du mâle (et 10 % des femelles) qui commence à pousser au travers de la lèvre supérieure dès l'âge d'un an mais dont le rythme de croissance augmente avec l'atteinte de la maturité sexuelle du narval (vers 8 ou 9 ans). Elle prend une longueur énorme (2, 5 à 3 m pour un poids de 10 kg). Elle est toujours torsadée de droite à gauche (sens anti-horaire), sa partie enchâssée dans la mâchoire est creusée dans une vaste cavité pulpaire contenant une énorme papille qui en assure un accroissement continu correspondant à l'usure de l'extrémité libre. La dent symétrique du mâle et les deux dents correspondantes de la femelle demeurent rudimentaires et ne dépassent pas de l'alvéole. Exceptionnellement (1 cas sur 500) on rencontre des mâles possédant deux défenses.

En réalité, moins de 250 recherches sur le narval avaient été publiées au moment où une étude constituée de quatre voyages dans l'Arctique canadien par Martin Nweeia, chercheur à Harvard en médecine dentaire, a été publiée en 2005 dans le Harvard Science. C'est par conséquent Nweeia qui a prouvé que cette dent possède des propriétés et des fonctionnalités uniques dans la nature : Cette «dent» a son émail à l'intérieur et la pulpe à l'extérieur; elle contient une dizaine de millions de terminaisons nerveuses qui partent du nerf central (au cœur de la dent) et se rendent jusqu'hors de la dent. Cette dent est par conséquent un organe de détection sensoriel extrêmement sensible qui paradoxalement, baigne dans des eaux glacées. Autre fait spécifique, cette dent qui est en apparence rigide, est en fait flexible. Une dent de 2, 40 m de longueur peut se courber jusqu'à 0, 30 m dans n'importe quelle direction sans se briser.

Si elle est abîmée elle peut se réparer jusqu'à un certain point, mais si elle se casse, elle ne repoussera pas.

Communication

Ce sont des baleines particulièrement vocales qui émettent différents sons tant pour communiquer entre elles que pour naviguer.

Populations

Les narvals vivent en groupes de 4 à 20 individus dans les régions arctiques. On les retrouve essentiellement dans les eaux arctiques du Canada, du Grœnland et de la Russie. Ces groupes sont en constante migration selon les saisons cherchant à devancer la prise des glaces ainsi qu'à suivre les bancs de poisson qui forment leur alimentation. Lorsqu'il s migrent les groupes peuvent se joindre ensembles donnant lieu à des rassemblements imposants et impressionnants.

Il n'existe pas d'étude exhaustives visant à évaluer les populations globales de narvals mais aussi leur évolution. On retrouve des études estimant les populations du Grœnland et du Canada (qui sont en fait les mêmes qui migrent d'un lieu à l'autre selon les saisons), mais peu sur les populations à l'est du Grœnland (Russie). Les populations du Groënland et du Canada seraient d'au maximum 50 000 et d'à peine quelques milliers dans le reste du monde. D'autres estimations penchent plus vers une population globale de 40 000 individus. Selon le Dr Heide-Jœrgensen, du Greenland Institute of Natural Resources "les études suggèrent une baisse des populations de narvals de 10% par an - et cette valeur pourrait être sous-estimée". [3]

Les causes du déclin de la population

Plusieurs causes, quoique non exhaustives, peuvent expliquer le déclin des populations de cette licorne des mers :

Liens externes

Notes

  1. voir le TLFi
  2. référence citée par Wikipédia en anglais : Heide-Jørgensen, M. P. and K. L. Laidre (2006). Greenland's Winter Whales : The beluga, the narwhal and the bowhead whale. Ilinniusiorfik Undervisningsmiddelforlag, Nuuk, Greenland. ISBN 978-87-7975-299-3.
  3. http ://news. bbc. co. uk/1/hi/sci/tech/3587251. stm

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 21/11/2009.
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